Film américain de Gonzalo Lopez-Gallego
Avec Warren Christie, Ryan Robbins, Lloyd Owen
Sorti le 5 octobre 2011
J’étais à la bourre.
Sans doute que le ciel gris bien bas et bien morose avait incité les brestois à fréquenter les salles en ce dimanche après-midi. Toujours est-il qu’il y avait foule aux guichets du Liberté pour les séances de 16h. Je comptais voir Le Skylab ou, si j’étais trop tard, Drive, dont la projection démarrait 10 mn plus tard. Ils ne jouent pas le même registre mais l’envie de voir les deux était égale.
En fait j’étais en retard pour les deux séances. A la recherche d’un film qui n’avait pas encore débuté, je scrutais le panneau d’informations. Quelques familles avec de jeunes enfants étaient navrées : la guerre (ou la nouvelle guerre) des boutons affichait complet. Pour ma part, il me restait (s)ex list ou Appolo 18. Il se trouve que j’avais maté la bande annonce d’Appolo 18 et le pitch était assez attrayant.
Le pitch : Officiellement, Appolo 17 fut la dernière mission de la NASA sur la lune. Mais, en réalité, il y en eut une autre, préparée et lancée dans le plus grand secret, qui envoya 3 cosmonautes sur la face cachée de lune. Mais on ne leur avait pas tout dit sur les raisons réelles de leur mission…
Ah, c’est sûr que ça donne envie, non ? Oui, bon, je veux dire pour les amateurs de SF ?
Sur la forme, le réalisateur a choisi de présenter le film comme un montage des images d’époque. Si vous vous souvenez, ce sont souvent des images tressautantes et zébrées, en noir et blanc. Heureusement il y a aussi les pellicules kodackchrome des caméras des astronautes, en couleur mais c’est quand même pas du Kubrick ou du Ridley Scott. Si, sur le plan du réalisme, c’est assez réussit, ces images de mauvaise qualité finissent par être un peu fatigantes, à la longue.
L’histoire en elle-même est plutôt bien troussée même si les scénaristes n’ont pas du trop transpirer : Un cosmonaute russe qui traine dans les parages, des extra-terrestres… Non, ils sont bien les extra-terrestres, j’ai bien aimé. Le suspense s’installe gentiment. Il y a un moment fort (pour ceux qui comptent voir le film, passez au paragraphe suivant car je dévoile un passage déterminant du film) c’est quand le cosmonaute dit à l’autre « Si cette bestiole n’est pas dans ton casque, si elle n’est pas dans ta combinaison, où peut-elle bien… Mais… tu saignes !!! » Devinez la suite…
Cependant, alors que je suis très bon public, j’ai peiné à avoir vraiment peur. Et c’est quand même dommage pour un film classé dans « épouvante / horreur » et « science-fiction ».
Depuis, j’ai regardé les critiques : Côté presse c’est nul, côté spectateur guère mieux. Je me disais aussi… V’là ce que c’est que d’entrer dans une salle au hasard ou par défaut. Sinon, je reverrai bien « Alien » moi, je sais pas pourquoi… Une envie comme ça.
