Federico Fellini – 1973
Mon blog est un peu en jachère en ce moment, ce n’est pourtant pas l’inspiration qui manque, mais encore et toujours le temps ! Beaucoup de choses à raconter, en fait, et plein de chroniques en cours d’écriture… Mais comme je ne me fixe aucune contrainte (on en a assez comme ça, inutile de s’en rajouter avec un blog), tout est en plan.
En attendant mieux, un petit mot sur ce film, inscrit depuis longtemps sur ma liste de mes films préférés, et en très très bonne place, s’il vous plait.
Fellini nous raconte, après le film « Roma », son enfance dans une petite ville de bord de mer, à l’époque où le fascisme sévit en Italie. Il ne faut pas s’attendre avec Fellini à une histoire linéaire. Le réalisateur évoque ce passé avec évidemment beaucoup de nostalgie, d'humour, de sensualité, de magie, de burlesque et de poésie.
Il y a des images très belles et très fortes. J’en révèle deux parmi les plus évocatrices : celle du passage du paquebot en pleine nuit que tout le village est venu admirer sur des barques et celle du paon du comte qui se pavane dans la neige…
Magali Noël tient le rôle de la Gradisca, femme élégante et mondaine qui fait fantasmer tous les hommes du village, et Fellini la filme avec beaucoup de sensualité, mettant en valeur ses courbes aguichantes.
Et puis, il y a cette famille, improbable, hurlante, exubérante, aimante… en un mot : italienne.
Le tout sublimé par la musique de Nina Rota, au leitmotiv à la fois joyeux et nostalgique, à l’image du film, et qui s’étire comme l’accordéon sur la plage, dans la dernière séquence.
Beaucoup d’analyses de ce film ont été écrites et sont consultables sur internet, je n’en dirai pas plus sinon qu’Amarcord reste pour moi une réussite cinématographique exceptionnelle et une nouvelle déclaration d'amour aux femmes.
