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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 15:34

 

 

Quimper place ronsard 2011 2Pourquoi entreprend-t-on cette démarche ? C’est la première question que je me pose encore. Autant lorsque l’on emmène sa femme, ses enfants, ses proches dans des lieux qui vous ont vu grandir, cela a un sens. On peut alors s’exprimer, répondre aux questions.

 

Mais faire seul le pèlerinage, je ne sais pas…

 

Mes impressions restent mitigées. D’une part, j’ai un peu triché car je suis souvent passé devant la place Ronsard au fil des décennies. Ce n’était pas une réelle découverte.

 

Depuis toujours, je suis fasciné par les mutations immobilières qui s’activent inlassablement, d’années en années. Les commerces qui changent, qui ferment, telle construction qui s’élève, tel bâtiment abattu… Autant de petites trahisons dans notre quotidien. Quoi ? Moi, irréductible conservateur ? Sans doute que oui. Pourtant, je dois bien admettre qu’à certaines exceptions près, Quimper a certainement plus d’allure aujourd’hui qu’hier et son patrimoine bénéficie d’une excellente mise en valeur. Oui, c’est mieux, « mais c’est plus comme avant » et du coup, le Quimper de mon enfance n’est (presque) plus.

 

Faut-il, pour autant, en faire une jaunisse et s’épandre sans fin sur son blog ?

 

…Hum…

 

Mesdames et messieurs, restez près du guide, la visite commence !

 

Quimper place ronsard 2011 1Nous voici donc sur la gentille place Ronsard et ses commerces de proximité. J’ai su, après coup, que c’est toujours mon ami Xavier qui tient la boucherie charcuterie. Je regrette bien de n’avoir pas franchi la porte, histoire de lui prendre un peu de rillettes et tailler ensemble la bavette (jeu de mot, maître Capello).

 

La petite rue Tristan Corbière n’a pas changé. Je me suis demandé si les personnes que je connaissais y habitent toujours. Mais, là encore, j’ai manqué de témérité et je n’ai appuyé sur aucune sonnette.

 

Direction le chemin du Likès.

 

Le petit pont de la garenne du Loup est toujours en place, mais évidemment on n’y circule plus qu’à pied. La maison de Gaël est toujours là aussi et le chemin jusqu’à l’école se parcours quand même assez vite. J’ai poursuivi jusqu’à Saint-Charles qui a été transformé en immeuble d’habitation et prend le nom de « résidence Maria Chapdelaine » du nom de la rue puisqu’une résidence « Saint-Charles » avait déjà pris l’appellation. Quimper pont garenne du loup 2012

Le petit pont de la garenne du Loup

 

Quimper maison gael 2011

 La maison de Gaël

 

Voilà pour ces quelques pas. Vous ne sentez pas d’enthousiasme de ma part et c’est normal. Dans cette ballade, j’ai un peu eu l’impression d’être un étranger, celui qui n’a rien à faire par ici. C’est un peu comme lorsque vous quittez la boite dans laquelle vous avez travaillé : vous promettez à vos futurs anciens collègues que vous viendrez régulièrement prendre un café et des nouvelles mais rapidement vous savez que vous n’avez plus votre place ici, que vous êtes remplacé et que vous ne tombez pas spécialement au bon moment.

Qper manoir des salles 1979

  Le rond-point du manoir en 1979 (au moment de la construction du "nouveau" pont)

 

Quimper rond point manoir des salles 2011

 Le même rond-point fin 2011 : peu de changement...

 

Ceci dit, je reste indécrottablement très attaché à Quimper. Mais j’ai nettement mieux apprécié accompagner ma chérie, quelques semaines plus tard, au premier samedi des soldes, de boutiques de fringues en boutiques de fringues, m’amusant de son enthousiasme communicatif. Car, après tout, c’est ça la vie.

 

 Sylvie profite des soldes

Sylvie profite des soldes !

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 10:40

Qper place resistancePrologue

 

L’idée m’est venue de profiter de mon petit séjour Quimpérois pendant les fêtes pour retrouver certains lieux qui ont marqué mon enfance.

 

Le principe de confier mes impressions sur ce blog s’est vite imposée. Parfois, je me demande bien qui ça intéresse à part quelques amis et la famille. De livrer cette intimité en pâture ne me gêne pas. Je ne suis pas le premier à raconter mes souvenirs, que je sache… Et si ça peut provoquer quelques échos parmi les lecteurs je ne m’en plaindrai pas. Encore une fois, c’est là l’intérêt d’un blog.

 

Ma chérie m’a fait remarquer, à la première lecture de cette page, que quelques noms de familles étaient cités. A priori, ça ne gênait pas trop car je ne pensais pas être bien méchant dans mes commentaires. « Quand même, si j’étais le coiffeur, je ne suis pas sûr que j’apprécierais beaucoup ». Bien, du coup, je supprime les noms de famille et je garde les prénoms originaux. Et si toi ou toi, cité dans cet illustre papier, tu te reconnais, envoie moi donc un petit coucou.

 

En guise de travaux préparatoires – soyons pompeux – je me propose (et j’accepte) de parcourir ces lieux dans les méandres de ma mémoire. Le jeu consistera à confronter d’une part les souvenirs évoqués ici à, d’autre part, mes futures balades dans les rues de Quimper. Qu’est ce qui a changé, qu’est ce que ça m’évoque aujourd’hui de revoir tout ça…

 

Ce Quimper n’est pas toujours celui des cartes postales, même si j’aurais de quoi réserver quelques chapitres bien sentis sur ma carrière d’enfant de chœurs à la cathédrale St-Corentin, qui n’était pas aussi belle que celle que l’on peut admirer aujourd’hui, parfaitement rénovée.

 

C’est donc un Quimper intime, qui visite des quartiers sans étoile au guide Michelin, non répertorié dans le guide du routard que je vous livre ici. Le terrain de jeu d’un petit quimpérois.

 

Attachez vos ceintures : C’est parti !

 

1 - Le Manoir des Salles

 

Qper manoir des salles 1979C’est là que nous habitions, au Manoir des Salles. Le quartier, pas le manoir. Je me souviens de cette quasi ruine qui a été rasée au début des années 70. Au manoir des Salles, nous sommes encore à Kerfeunteun jusqu’à Steir, la rivière qui rejoint l’Odet. De l’autre côté, c’est le Moulin Vert qui dépend de Penhars.

 

Les anciens racontaient que la maison de mes parents était la plus vieille du quartier. Elle s’appelle « Les coquillages » à cause des gros coquillages incrustés de chaque côté de la fenêtre du premier étage de la façade. Devant la maison, un magasin. Mes parents ont multiplié les négociations pour acheter cette ancienne boucherie qui représentait à leurs yeux une verrue gâchant l’aspect extérieur de la maison. Mais en vain.

 

Notre maison avait une particularité assez peu commode : il n’y avait pas de couloir pour accéder aux chambres des enfants qui occupaient tout le premier étage. Au bout de l’escalier il y avait une porte à gauche pour entrer dans une chambre, une porte au milieu pour la salle de bain des enfants et une porte à droite pour une autre chambre. On pouvait ainsi entrer par une porte et sortir par l’autre après avoir traversé 5 pièces.

 Dans mes reves

A l’époque, nous étions de nombreux jeunes à nous retrouver sur la place. Il y avait Xavier, le fils du boucher, Philippe et Maryvonne, les enfants de l’épicier (j’étais un peu amoureux de Maryvonne, mon imagination déjà fertile lui avait trouvé une vague ressemblance avec Jane Birkin, alors mon sex symbol ultime.) Il y avait aussi les fils du coiffeur, lequel possédait deux Opel dont un vieux char d’assaut qui était la risée de tous. Il ne se lassait pas de laver et de lustrer ses véhicules, ce qui ajoutait à nos sourires narquois. Les fils du coiffeur étaient musiciens. Il était difficile de l’ignorer car ils ouvraient grand leur fenêtre pour faire sonner bombarde et cornemuse, ce qui ne contribuait pas vraiment à améliorer l’estime que leur portaient les voisins.

 

Ceci dit j’étais moi-même un peu jaloux de cette mauvaise popularité. Aussi il m’est arrivé d’ouvrir à mon tour la fenêtre de la salle de bain, qui donnait sur la place, pour démontrer mes prouesses à la guitare électrique. Je trouvais ça plutôt cool, la guitare électrique. C’était branché, dans tous les sens du terme. Mais mes talents de guitariste n’ont jamais reçu l’encouragement que j’aurai pu espérer. Ma panoplie de musicien ne s’arrêtait pas là puisque, pour le bonheur de tous, j’étudiais aussi – et plus sérieusement, le violon et le piano. J’aurai l’occasion d’évoquer plus tard ma carrière à l’école de musique de Quimper.

 

Durant ces quelques glorieuses années, la petite place Ronsard bénéficiait de plusieurs Assurancetourix, le barde que l’on bâillonne à chaque fin d’épisode d’Astérix et Obélix. D’autant que le Philippe d’en face, bien que plus discret, tâtait lui aussi de la guitare et nous avons rapidement formé un groupe. Les parents supportaient plutôt bien ces décibels, même lorsque des copains batteurs investissaient, avec fûts, grosse caisse et cymbales, la salle à manger (pas le choix, c’est là que trônait le piano) se disant sans doute « ils ne font pas de bêtises pendant de temps là ! ».

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 10:26

Quimper place mairie 2009Alors que satisfait (à peu près) de mon petit article sur « la place de la mairie » me promenant un peu sur le web, je découvre que la place que je cite comme celle « de la mairie » s’appelle en fait la place « Saint-Corentin ».

 

Si je dois admettre ma méprise, il me reste cependant un gros doute sur l’ancienneté de cette appellation. En effet, je demeure persuadé qu’à une époque on distinguait la place de la mairie d’une part et la place Saint-Corentin d’autre part. Cette dernière se limitant à la façade de la Cathédrale. Mais je ne jurerais de rien. Si un connaisseur veut bien m’éclairer…

 

La place de la Mairie (ou Saint-Corentin, donc) est encadrée, au nord, par la Mairie (d’où son nom !) elle-même adossée au musée des Beaux-arts. A l’est et à l’ouest, par des magasins et au sud par la Cathédrale Saint-Corentin. Le café du Finistère vient compléter l’ensemble.

 

Dans un coin de la place, au centre d’un espace verdoyant, trône la statue de René Laënnec, illustre médecin originaire de Quimper.

 

L’évolution de la place est significative depuis le début du XXème, et notamment en terme de vocation. Sur les cartes postales anciennes, l’activité n’apparaît pas débordante. Puis apparaissent quelques automobiles. Dans les années 80, c’est un parking aux places très recherchées. Un marché s’y tenait deux fois par semaine (le mercredi et le dimanche) jusqu’à ce que le centre ville, et donc la place qui nous intéresse, devienne majoritairement zone piétonne,. Exit le parking de la mairie et ses petits arbres. Bonjour la fontaine toute en longueur.

 

Je n’ai jamais été très fan des fontaines en Bretagne. Je trouve que l’on est déjà assez bien arrosé comme ça. Dans le sud de la France, oui, sans aucun doute, on apprécie la fraicheur d’une fontaine. On y trempe les mains, on se rafraichi le visage. Par 30° à l’ombre, ça se justifie.

 

Grace à son bar et au carrousel, la place de la Mairie est aujourd’hui un endroit animé ou il fait bon flâner.

 

La place, vers 1900 :

 

Quimper place mairie 1900

Vers 1985, un parking à voiture et des arbres qui masquent les bâtiments :

(le document est une photocopie d'une photo que j'ai égarée...)

 

Quimper place mairie 1985

 

 Fin juin 2011, la vocation de la place a clairement changé :

 

Quimper place mairie 2011

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 10:11

Librairie Ravy extPlongé dans la lecture de je ne sais quel ouvrage, dans la calme et studieuse ambiance de la librairie, par une après-midi d’été, je sentis une main tendre vers mon épaule droite tandis qu’une autre se posait délicatement sur ma hanche gauche. Plutôt que d’accepter ces douces marques de tendresse amoureuse, je me retournai brusquement, dans un réflexe de surprise. Car j’étais entré seul dans le magasin et n’avait, à l’époque de cet épisode, aucune amoureuse.

 

La réaction de l’auteur de cet attouchement fut aussi, voir encore plus, vive. C’était un homme qui, visiblement, se trompait de personne ! Il fit un bon en arrière et s’excusa, confus. Il parlait mal le français – un touriste, sans doute - ce qui rendit ses excuses encore plus embrouillées.

 

Un peu plus tard, je l’aperçus avec une femme. C’est vrai que nous avions, elle et moi, une chevelure assez proche : les cheveux châtain clair, mi long. Ben oui, l’histoire que je raconte date de la fin des années 70’ !

 

Et si je l’évoque, c’est parce que cette scène se déroule à la librairie Ravy, rue Kéréon à Quimper.

 

A l’époque, deux librairies se concurrençaient dans la très touristique rue. Ravy et La Pléiade. Dans les années 80, la dernière déménagea dans un espace confiné ,rue de la Mairie, près de l’ancienne bibliothèque municipale pour se spécialiser, , dans la bande dessinée. Ravy fit le contraire en s’installant, en 1997, rue René Madec dans un 350 m2.

 

C’est tout récemment que Ravy investit une surface de 1200 m2 dans la toute récente galerie du Chapeau Rouge. Laquelle semble, comme toutes les autres galeries commerciales, majoritairement dominée par les magasins de fringues.

 

Même si cette surface se détaille en deux niveaux, l’ensemble paraît gigantesque. Ma très chère mère, qui m’accompagnait à cette occasion, déclara qu’elle ne s’y retrouverait jamais dans un tel espace. Plus c’est petit, mieux c’est ! Semblait-elle dire en substance. Je l’aurais bien orientée vers La Pléiade, mais elle ne lit pas de BD.

 

Je n’ai pas tardé à découvrir que la librairie dispose désormais d’un rayon disques (CD et un peu de vinyle). Belle initiative car le centre ville est cruellement dépourvu dans ce domaine. Le vendeur semble très motivé – ça vaut mieux, après 15 jours d’ouverture – et explique à un client qu’il propose des pressages rares et américains pour se distinguer des Centres Culturels Leclerc et autres gros rouleaux compresseurs de la culture (ça c’est moi qui le dit). Motivé, je parcoure les rayons pour me convaincre. Bonne pioche : Et je serai reparti les bras lourds si ma proverbiale raison ne m’avait pas imposé de sélectionner une édition sympa (cd+dvd) d’un Lynyrd Skynyrd en public.

 

Un peu plus loin, un salon de thé accueille les lecteurs.

 

Lorsque l’on est client de la Librairie Dialogues de Brest (à croire qu’il faut que je la place partout, celle là), on peine toujours à trouver mieux ailleurs.

 

Mais il faut reconnaitre le bel effort de Ravy pour la création de ce bel espace enfin digne de Quimper.

 

PS : au hasard de mes balades sur le web, j’ai trouvé ce blog quimpérois très sympa : http://jaiteste-quimper.over-blog.com/article-j-ai-teste-la-librairie-ravy-nouvelle-version-76028464.html

 Librairie Ravy interieur

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