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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 19:37

brest and stones 7 (453x640)Samedi 1er juin 2013

Dialogues Musiques

 

Exposition à la galerie des Docks

Jusqu'au 15 septembre 2013

 

Dominique Tarlé est un photographe bien connu des rockers pour avoir immortalisé les plus grands artistes des sixties des Beatles à led Zeppelin. Son nom est étroitement lié à celui des Rolling Stones. Pendant plusieurs mois, en 1971, il a partagé l'intimité du groupe à Villefrance, dans le sud de la France, alors que celui-ci enregistrait dans la villa Nellcôte, ce qui allait devenir le mythique album "Exile On Main Street".

 

C'est à l'occasion d'une expo à la galerie des Docks d'une sélection de photographies prises dans ce cadre que Dominique Tarlé rencontre les clients et amis (sur Facebook et réels) de Dialogues Musiques.

 

Ca me faisait vraiment plaisir de revenir à Brest et particulièrement à Dialogues Musiques, retrouver toute la sympathique équipe d'Yvon Jézéquel, son directeur. Alerté via Facebook, j'avais répondu présent et je suis un homme de parole. Avouons que je ne me suis pas forcé, on ne rechigne pas à rencontrer un personnage de la stature de Dominique Tarlé.

Après la présentation du personnage par Yvon Jézéquel, le photographe prend le micro et évoque tout d'abord son arrivée à Londres dans les années 60, sans arme ni bagage ou presque. D'emblée, ce qui surprend c'est sa manière de raconter les événements : sans emphase, juste un type qui était là au bon moment, qui a conscience de l'importance de ce qui se passait mais toujours s'exprimant avec simplicité, justesse et passion. Il se défend d'être un photographe professionnel, il se dit amateur dans le sens de "celui qui aime".

 

Pendant deux heures, il transporte l'auditoire dans cette villa pendant l'année 1971. Il fourmille d'anecdotes, la moquette achetée pour tapisser les murs afin d'améliorer l'acoustiques des salles, les multiples attentions de Keith (Richard) à son égard, l'histoire de Mick, enfermé dans la cave à charbon pour l'enregistrement de sa partie d'harmonica et la réflexion de keith en le libérant : "Tu vois que tu peux souffler comme un noir !" Les superbes échanges musicaux entre le même Keith et Gram Parsons, la lunette astronomique de Bill Wyman... Ses mots sont magiques pour qui, et ils sont nombreux, vouent un culte aux Rolling Stones et à Exile en particulier (demandez à Martin Scorsese par exemple).Dominique tarle brest

 

Aujourd'hui encore, Dominique Tarlé reste un passionné des Stones, il va toujours les voir en concert et reste en contact régulier avec eux. A la question d'un auditeur, il admet que la production du groupe n'a peut-être plus le même impact mais le pire serait qu'ils arrêtent, sanctionne-t-il !

 

On évoque avec lui les rumeurs qui ont circulées sur un possible passage du groupe aux Vieilles Charrues, les tournées mondiales, le concert surprise à Paris... Il faut dire qu'il y a dans le public de vrais fans des Stones. Des "à qui il ne faut pas la raconter", qui connaissent l'Histoire par coeur mais qui restent avides du détail inédit, et avec Dominique Tarlé, ça ne manque pas. On entend au hasard des échanges de quelques vieux poncifs sur le côté propret des Beatles en opposition à la Bad Attitude des Rolling Stones, comme si la vérité était aussi binaire.

 

En revanche, pas un mot sur la drogue "Ca ne m'intéresse pas" tranche-t-il . "Les Rolling Stones travaillent leur musique, comme des sportifs de haut niveaux, 6 heures par jour et plus. J'ai concentré mon travail de photographe sur leur musique".

 

Le public le titille encore un peu sur le sujet, genre "Vous n'allez quand même pas nous faire passer les Rolling Stones pour des gens clean ?" En vain, Dominique Tarlé ne garde que la beauté de la musique, c'est ce qu'il voulu photographier, montrer au monde et nous le raconter, à nous, petite bande brestoise en ce samedi après-midi à Dialogues Musiques. il ajoute "au moment où l'on fait la photo, on se sait rien de l'impact qu'elle aura dans 10, 20 ou 30 ans. J'ai eu toutes les peines du monde à présenter mes photos de Nellcôte. J'ai été jeté de partout. Ce n'est pas grave, j'aime prendre mon temps, je ne suis pas pressé".

 

Je repense à la fin de ce film de John Ford, ou James Stewart déclare "Lorsque la légende est plus belle que la réalité, on publie la légende". Ainsi soit-il.

Dominique tarle brest (2)

 

 

 

 

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